Comment faire pour bien nourrir son chiot ?

Cet article a été écrit et validé par notre vétérinaire le Dr. Concetta.

Avant tout, il faut savoir qu'un développement harmonieux conditionne la santé et le bien-être, tout au long de la vie du chien. La nutrition joue un rôle sur la santé et le développement du chien puisqu’elle affecte directement le système immunitaire, la composition corporelle, la vitesse de croissance et le développement du squelette.

Une prise de poids trop rapide est un facteur de risque d’obésité à l’âge adulte et, à plus court terme, prédispose au développement des maladies ostéoarticulaires. Voici les étapes pour bien nourrir votre chiot.

Plan d'alimentation et repas pour jeune chien

Les objectifs spécifiques d'un bon plan d'alimentation pour chiot sont de

• parvenir à une croissance saine,
• d’optimiser les capacités et la fonction du système immunitaire,
• de minimiser le risque d’obésité et de maladies orthopédiques.

1. Évaluation de l’animal

Une attention particulière doit être accordée à un chiot de grande taille et géante, ainsi qu’aux chiens prédisposées à l'obésité liée à la race et/ou sexe (stérilisés ou non). Les taux de croissance chez le jeune chien dépend soit de la race, soit de la densité nutritionnelle, de l’aliment et des quantités ingérées lors des repas son alimentation joue donc un grand rôle dans sa croissance. Le chiot doit être nourris en vue d’une vitesse de développement moyenne. Une alimentation en vue d’une croissance maximale augmente le risque de déformations squelettiques. Chez les Labrador Retrievers, même une suralimentation modérée peut entraîner une surcharge pondérale chez les adultes, ainsi qu'une diminution de la longévité. C’est pourquoi il est important de nourrir son chien selon des doses prédéfinis à chaque repas.

2. Évaluation des besoins nutritionnels du chiot

Les besoins pour tous les nutriments sont augmentés pendant le développement par rapport aux besoins d'un chien ayant atteint sa taille finale. Il convient de porter une attention particulière à la teneur en énergie et au taux de calcium contenu dans la nourriture: pour le chiot de petite et moyenne taille (prévention de l'obésité) et l'énergie et le calcium pour le chiot de race grande et géante (prévention des anomalies squelettiques). De plus, les acides gras essentiels (oméga 3 : DHA) peuvent affecter le développement neuronal et la capacité d’apprentissage d'un chiot (Tableau 1).

• Énergie

Les besoins énergétiques d'un chiot en plein développement correspondent à la somme des besoins d'entretien et des besoins énergétiques nécessaires à leur bonne évolution. Au cours des premières semaines après le sevrage, lorsque le poids est relativement faible et le taux de croissance élevé, un chiot utilise environ 50 % de l’énergie totale ingérée pour l'entretien et 50 % pour la croissance. Les courbes de croissance atteignent peu à peu un plateau lorsque le chiot devient un jeune chien adulte. La portion d'énergie nécessaire à l'entretien augmente progressivement, tandis que la portion utilisée pour la croissance diminue. L'énergie nécessaire au développement descend d'environ 8 à 10 % des besoins énergétiques totaux lorsque le chiot atteint 80 % ou plus du poids d’un chien adulte.

Néanmoins, il faut éviter de donner un aliment de faible densité énergétique et de faible digestibilité, car on risque de ne pas fournir l'énergie et les nutriments pour soutenir un développement optimal. Ceci peut conduire à de la consommation en grandes quantités, et entraîner flatulences, vomissements, diarrhée et distension abdominale. La nourriture recommandée pour un chiot doit présenter, à chaque repas, une digestibilité de 85 %.

• Protéine

Les besoins en protéines sont plus élevés lors du sevrage et diminuent progressivement. Les aliments qui contiennent 23 à 31 % de protéines brutes n’ont aucun effet négatif sur le développement osseux et ils favorisent une croissance optimale, à condition que les apports en énergie et en calcium soient appropriés.

Les besoins en protéines du chien en plein développement diffèrent quantitativement et qualitativement de ceux des adultes. La nourriture formulée pour le chien adulte ne doit pas être utilisée pour nourrir un chiot. Bien que les taux de protéines puissent être adéquats, les niveaux d'énergie et d'autres nutriments peuvent ne pas être adaptés pour la croissance.

• Graisses

Les graisses apportées par les aliments sont une source d’énergie, d’acides gras essentiels et un vecteur de vitamines liposolubles (c'est-à-dire solubles dans les graisses).

L'acide docosahexaénoïque (DHA) - de la famille des acides gras oméga 3 - est essentiel au développement normal des neurones, de la rétine et de l'audition chez les chiots. L’ajout d’huile de poisson comme source de DHA dans le repas améliore la capacité d’apprentissage du chiot.

• Calcium et Phosphore

Bien que les besoins en calcium et phosphore des chiots soient supérieurs à ceux des adultes, les besoins minimaux restent relativement faibles.

Contrairement à la croyance populaire, les chiots n’ont pas besoin de compléments alimentaires de calcium et de phosphore. D’ailleurs, pour les chiots de grande taille et de race géante, ils augmentent même le risque d’affection muscolo-squelettiques.

• Antioxydants et système immunitaire

Les carences nutritionnelles affectent négativement le fonctionnement du système immunitaire. Les nutriments comme la vitamine E, le bêta-carotène (provitamine A), la vitamine C, le zinc et le sélénium, qui ont une activité antioxydante dans l’organisme, améliorent la réponse immunitaire de l’organisme.

Pour les chiens en plein développement, l'inclusion d'une concentration optimale de ces nutriments dans leur alimentation peut aider le système immunitaire en développement à répondre de manière optimale aux vaccinations.

croquettes chiot

3. Choix de l’aliment et de la méthode d’alimentation

Les aliments sélectionnés pour la croissance doivent avoir des teneurs en nutriments comprises dans les plages indiquées dans le tableau 1.

La taille et la forme des aliments doivent être conçues afin de faciliter la mastication et la consommation.

Les chiots de petite ou moyenne race (<25 kg) peuvent continuer à se nourrir avec le même aliment que celui donné à la chienne pendant la lactation ou ce qu’ils ont reçu pendant le sevrage. Les chiots de race grande et géante dès le début du sevrage doivent être nourris avec un aliment adapté à leur format et à leur développement tardif, contenant moins d'énergie et de calcium afin de réduire le risque de maladie orthopédique de croissance.

Si l’alimentation du chiot doit changer, le nouvel aliment doit être introduit très progressivement. Normalement, aucun changement alimentaire ne devrait être fait au moment de l’adoption, cela peut exacerber le stress du chiot. Pendant les premiers jours, le chiot devrait manger le même aliment reçu pendant le sevrage.

• La transition alimentaire
  

Le nouvel aliment doit être introduit progressivement (pendant une semaine au moins) en le mélangeant avec le régime d'origine, jusqu'à ce que le chiot ne consomme que le nouveau régime. C’est la période de transition nécessaire pour permettre à l’appareil digestif du chiot de s’adapter à la nouvelle alimentation et éviter des éventuels troubles gastro-intestinaux.

Pratiquement, il faut donner chaque jour une part de chaque aliment.

• Pendant les 2 à 3 premiers jours : donner deux tiers de la quantité habituelle des anciennes croquettes et un tiers de la quantité prévue pour une journée de la nouvelle alimentation.

• Pendant les 2 à 3 jours suivants : donner la moitié de la quantité habituelle des anciennes croquettes et moitié de la quantité prévue pour une journée de la nouvelle alimentation.

• Ensuite, pendant 2 à 3 jours : donner un tiers de la quantité habituelle des anciennes croquettes et deux tiers de la quantité prévue pour une journée de la nouvelle alimentation.

• Enfin, la nouvelle alimentation pourra être donnée seule.

• Calcul de la ration journalière et repas

La première étape pour établir la ration alimentaire du chiot est le calcul du Besoin Energétique Quotidien (BEQ). Il faut garder à l’esprit le fait que ces calculs ainsi que les recommandations des fabricants ne sont que des points de départ. La ration journalière doit être ajustée régulièrement (±10 %) en fonction de l’ICC (Indice de Condition Corporel : ni maigre, ni en embonpoint. On doit sentir ses côtes très facilement en lui posant les mains à plat le long de son thorax) et du taux de croissance de chaque chiot.

• Alimentation sans céréale et croquettes pour chiot

Les aliments sans céréale (blé, maïs, riz, avoine, orge) conviennent au chiot, à condition de choisir des croquettes sans céréales et sans gluten pour chiots  conçues avec des matières premières de qualité supérieure répondant aux besoins nutritionnels spécifiques du chien en plein développement.

Les croquettes sans céréale sont donc sans gluten mais pas sans glucides. Avec les protéines et les lipides, les glucides sont des nutriments importants dans l'alimentation du chiot, car ils apportent l’énergie essentielle au développement.

Dans les croquettes sans céréale, les matières premières sources des glucides sont : le tapioca, la fécule de pomme de terre, la patate douce et le pois.

Le chien a besoin d'une combinaison équilibrée de protéines, lipides, glucides, vitamines et minéraux, éléments indispensables pour un fonctionnement harmonieux et sain.

Donc, que ce soit avec ou sans céréale, il est primordial de nourrir le chiot avec une alimentation soigneusement formulée pour son stade de vie, afin de lui apporter la bonne quantité de nutriments essentiels.

Bien sûr, si le chiot présente une sensibilité au gluten (Setter Irlandais, Border Terrier notamment), une alimentation sans céréale est recommandée pour les effets bénéfiques sur sa santé.

• Compléments alimentaires

Les chiots ne doivent recevoir aucun supplément minéralo-vitaminiques s'ils sont nourris avec un aliment de croissance bien adapté sur le plan nutritionnel.

Cependant, l’utilisation de ces compléments s’avère nécessaire pour équilibrer une ration « fait-maison ».

• Friandises et distribution des repas

La quantité de friandises données au chiot ne doit pas dépasser 10 % de la ration journalière. L’administration de friandises augmente les apports énergétiques, ainsi que les apports en calcium, qui peuvent même presque doubler.

Il est préférable de distribuer la ration journalière en plusieurs repas (2 à 4 repas/jours). Cela permet un meilleur contrôle de la condition corporelle et du taux de croissance.

• Les jeunes chiots devraient faire 3 à 4 repas par jour.
• Après 6 mois, on peut passer à 2 repas,
• pour certains chiens de races grande et géante, il est recommandé de garder 3 repas comme mesure de prévention contre la dilatation-torsion gastrique.

L'alimentation en libre-service, ainsi que celle en durée limitée peuvent prédisposer à l'obésité et induire des déformations squelettiques chez le jeune chien.

4. Suivi du chiot

Il est souhaitable de surveiller le développement du chiot lors de rendez-vous réguliers chez le vétérinaire. Ces visites donnent l’occasion de vérifier l’état de santé de l’animal, de faire une évaluation nutritionnelle (poids, ICC, ration journalière, etc.) et de répondre aux différentes questions du propriétaire.

Si le chiot est stérilisé pendant la croissance ?

La stérilisation engendre des changements hormonaux qui occasionnent une baisse du besoin énergétique (moins 20%), une augmentation de l’appétit et donc de la prise alimentaire, ce qui se traduit par une prise de poids.

Toutefois, si la stérilisation est réalisée pendant la croissance, avant que le chiot ait atteint son format et son poids d’adulte, le besoin énergétique diminue mais les besoins des autres nutriments (protéines, acides gras, vitamines et minéraux) restent inchangés.

L’alimentation pour chiot est spécialement créée pour couvrir tous les besoins nutritionnels du jeune chien en développement et donc plus concentré aussi en énergie.

Pour permettre au chiot de bien terminer de grandir, il faudrait garder un aliment croissance en faisant attention aux quantités journalières distribuées. Celles-ci doivent être établies sur le poids adulte estimé et régulièrement révisées en fonction de la prise de poids et de l’ICC du chiot (indice de condition corporel : ni maigre, ni en embonpoint).

Le passage à une alimentation pour chien adulte n’est pas recommandé car le risque est de ne pas satisfaire les besoins nutritionnels nécessaires pour la fin de la croissance.

Chien Japonais Akita Inu

5. Passage à l'alimentation pour chien adultes

Une fois que votre chiot aura fini son développement, et qu'il aura atteint son âge adulte, il faudra passer à un aliment adapté pour soutenir les besoins spécifiques du chien adulte. Ceux-ci dépendront de son format, du statut sexuel (stérilisé ou non), de l’activité et de son état de santé.

L’âge auquel il faut passer à un aliment pour chien adulte dépend de la taille du chien :

• À l’âge de 8-10 mois, pour chien de (très) petite taille (poids jusqu’à 10 kg) ;
• À l’âge de 12-15 mois, pour chien de taille moyenne (poids de 11 à 25 kg) ;
• À l’âge de 15-18 mois, pour chien de grande taille (poids de 26 à 44 kg) ;
• À l’âge de 18-24 mois, pour chien de taille géante (poids > 45 kg).

Conclusion

Les races de chiens grande et géante ont le potentiel de grandir très rapidement au cours de leurs 6 premiers mois de vie. Cependant, permettre à ces chiens d'atteindre leur potentiel génétique de croissance n'est pas compatible avec un développement squelettique sain.

Un aliment approprié pour les chiots de race grande et géante doit avoir

• une densité énergétique réduite,
• un niveau équilibré de protéines,
• un niveau de calcium et de phosphore légèrement inférieurs par rapport aux aliments destinés aux chiots de petite race.

En plus de contrôler l'apport alimentaire, les propriétaires devraient également prévoir des périodes régulières d'exercice pour leur chien en plein développement. L'exercice aide à maintenir l’équilibre énergétique et à soutenir le développement musculaire. Cela veut dire condition corporelle optimale tout au long de leur période de croissance. Cependant, les activités à fort impact telles que jouer avec un autre chien, lutter avec les propriétaires ou courir pendant de longues périodes doivent être strictement surveillées et exercées avec modération. Ainsi, les exercices trop vigoureux ou intenses peuvent prédisposer un jeune chien à des anomalies squelettiques.

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Dans nos deux gammes de croquettes premium Prestige et croquettes sans céréales Pure Life, vous trouverez des aliments spécialement conçus pour la croissance. Le choix de l’aliment doit se faire selon la taille de votre chiot (petite, moyenne, grande/géante).

Pour accompagner au mieux le développement des chiots de grande taille (poids adulte > 25 kg), nous vous recommandons d’utiliser jusqu’à l’âge de 5 mois les croquettes pour chiots « PUPPY » plus petite en taille et de forme carrée. À partir de cet âge, il faudrait passer aux croquettes chiots ou jeunes chiens « JUNIOR MAXI », plus grandes en taille et d’une forme adaptée, pour inciter la mastication et ralentir la prise alimentaire. Ces croquettes contiennent tous les nutriments nécessaires dans les bonnes proportions pour accompagner ces jeunes chiens jusqu’à leur âge adulte, sans surcharger leur système ostéoarticulaire.

Cet article a été écrit et validé par notre vétérinaire le Dr. Concetta.